Bon voyage
Juste quelques mots pour vous souhaiter un bon voyage dans mes univers parfois un peu étranges.
Si vous avez aimé, n'hésitez pas à me laisser un message. Sachez aussi que je suis le webmestre du site Tache d'Encre qui accueillera gratuitement vos récits imaginaires.
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samedi 2 août 2008
L'elfe qui devint homme, un roman à suivre gratuitement
Découvrez L'elfe qui devint homme, un roman de fantasy publié en ligne par Kevelian. A l'heure où j'écris ces quelques lignes, seuls 8 chapitres ont été mis en ligne, mais le reste devrait suivre très rapidement (un chapitre par jour). N'hésitez pas à lire et à envoyer vos commentaires.
jeudi 10 juillet 2008
Un nouvel auteur avec son texte
Oui, je sais: il y avait longtemps qu'il n'y avait pas eu de mise à jour ni sur Tache d'Encre, ni sur le blog. Mais il y a un petit manque de temps et je vais essayer de remédier à tout ça.
Enfin, quelque chose de nouveau à se mettre sous la dent aujourd'hui (c'est le cas de le dire): Kawtar Moutami nous fait découvrir une petite nouvelle fantastique, Récit d'un vampire, qui revisite légèrement le mythe et nous conte l'histoire d'une jeune fille qui renaît vampire. A lire à pleines dents.
A savoir aussi qu'un autre texte fantastique m'est parvenu, mais que je n'arrive malheureusement plus à joindre l'auteur...
En espérant que ça s'arrange
Enfin, quelque chose de nouveau à se mettre sous la dent aujourd'hui (c'est le cas de le dire): Kawtar Moutami nous fait découvrir une petite nouvelle fantastique, Récit d'un vampire, qui revisite légèrement le mythe et nous conte l'histoire d'une jeune fille qui renaît vampire. A lire à pleines dents.
A savoir aussi qu'un autre texte fantastique m'est parvenu, mais que je n'arrive malheureusement plus à joindre l'auteur...
En espérant que ça s'arrange
mardi 24 juin 2008
Episode 6: Téléportation, Monsieur Spake
L’idée du corps diplomatique n’était pas dénuée de raison. Que risquaient-ils à prendre seulement cinq de ces Terriens à bord de leur vaisseau et à repartir aussitôt ? C’était bien sûr une attitude vaguement cavalière, mais ils n’avaient pas vraiment le temps de tout expliquer avant d’agir. Ils le prendraient plus tard, leurs diplomates savaient mettre de la gelée d’épinards dans leurs propos, histoire d’adoucir les faits.
Malgré les protestations qui se firent entendre du côté militaire, le commandant Gart prit le parti des scientifiques. Les Terriens seraient donc téléportés à bord du Eultha’dferay ; aussitôt après, les Galaciens quitteraient le système et continueraient leur route pendant qu’ils se renseigneraient sur les capacités de ces étranges créatures.
Que risquaient-ils ?
L’équipage compétent, autrement dit les scientifiques et Balla – allez, disons Balla – mirent au point la procédure complète, du repérage précis des messagers de l’Académie des Etoiles, à leur fuite dans l’hyperespace jusqu’au système suivant. Pendant ce temps, les diplomates préparaient le discours d’accueil – que Balla traduisit par la suite – pour leurs nouveaux hôtes tandis que les militaires faisaient l’inventaire de leurs forces et de leurs armes. Il fallait qu’ils soient prêts à toute éventualité.
Puis vint la nouvelle, annoncée à tous par Balla : les cinq Terriens de l’Académie des Etoiles avaient enfin été repérés avec précision. L’opération de récupération allait donc pouvoir commencer.
Pour ce faire et afin d’éviter tout décalage temporel, le Eultha’dferay se devait d’être le plus proche possible de la Terre – non mais, décidément quel drôle de nom pour une planète majoritairement constituée d’eau. Dans la salle de contrôle et les autres points d’observation, ce fut rapidement l’affluence. Gagnés par la curiosité, tous les Galaciens qui n’avaient rien à faire étaient là.
Sur le pied de guerre et postés dans toutes les coursives, salles et points d’observation, les militaires suivaient de leur côté les opérations de très près : ils ne devaient pas se faire repérer. Selon les ordres et les arrangements passés avec les deux autres castes, ils avaient le pouvoir de faire changer de cap le vaisseau afin de s’enfuir dans la faille interdimensionnelle déjà prête. Ils pouvaient même enrôlé temporairement tous les Galaciens. Toujours selon les arrangements – très longuement discutés –, l’opération ne devait pas prendre plus de huit minutes trente-deux secondes, dernier délai.
Tandis qu’ils se rapprochaient lentement de la petite planète bleue à une vitesse à peine inférieure à celle de la lumière, Balla tentait de ne pas perdre le signal et d’affiner les coordonnées sans cesse recalculées. Son algorithme de calcul très complexe prenait même en compte la gestion d’événements probables, ce qui devait lui permettre d’anticiper de nouvelles coordonnées et de réduire au mieux la zone à récupérer. Un travail de longue haleine que les Galaciens ne pouvaient pas comprendre. Elle était le seul être à bord capable de faire ça, et en plus elle devait maintenir la faille interdimensionnelle ouverte. Mais enfin, c’était ainsi.
Le commandant Gart, accompagné d’une délégation de chaque caste, suivait tout cela depuis l’aire de téléportation. Ici même allait être récupérée toute la zone dans laquelle se trouvaient les cinq Terriens.
Il n’y avait pas de protocole clairement défini pour ce genre d’événements, mais ils avaient toujours procédé de la même façon : les parlementaires prenaient la parole les premiers et souhaitaient la bienvenue tout en indiquant qu’ils étaient là en paix. Si tout se passait bien, ils introduisaient ensuite le commandant Gart, toujours sous bonne escorte militaire.
La tension montait dans le vaisseau tandis que l’instant approchait. Partout où il y avait rassemblement, des hologrammes diffusaient le déroulement des opérations. C’est-à-dire qu’en cet instant précis, ils diffusaient à nouveau le message venu de la Terre, et certains Galaciens, malgré le stress, commençaient à taper du pied voire se déhanchaient bizarrement.
Balla prit soudain la parole :
— Tout est prêt pour la récupération.
Le commandant prit une longue inspiration :
— Lieutenant Nork ?
— Dans deux minutes dix-huit secondes, on part de toutes façons ! répondit le militaire, l’œil rivé sur un chronomètre.
— Madame Burn ?
— Nous sommes parés à les recevoir, commandant. Nous sommes impatients de saluer cette nouvelle communauté, ce peuple jusqu’alors inconnu. Au nom de Galacia, nous…
— Un « oui » aurait suffit, Madame Burn.
— Je vous prie de bien vouloir m’excuser, commandant.
Ce dernier leva les yeux et se tourna vers les scientifiques.
— Monsieur Spake ?
— Tout est en phase. Nous pouvons procéder à la téléportation, commandant.
— Récupération en cours, intervint l’intelligence artificielle.
Pour effectuer l’opération, Balla mit sourdine les hologrammes et enclencha les micros de l’aire de téléportation. Sur les images, les Terriens continuaient de bouger avec leur étrange rythme, continuant de s’exprimer sans se douter de rien.
Il y eut quelques secondes d’attente pendant lesquelles un sifflement monta dans les aigus.
Puis une distorsion gonfla sur l’aire de téléportation, cependant que les images reçues de la Terre grouillait de parasites.
Et enfin, ils apparurent, tous les cinq, en entier – plusieurs essais avaient déjà donné des résultats désastreux, la faute à des erreurs de calcul diverses telles que la gravité ou le champ magnétique –, alors que les images envoyées depuis la Terre venaient de se débarrasser de ses parasites.
Mais c’était comme si le son s’était perdu quelque part dans le transfert : ils étaient bien là et ils gesticulaient toujours autant, ouvrant et refermant la bouche en rythme, mais rien n’en sortait. Le son était resté sur place.
Le commandant Gart jeta un œil au porte-parole des scientifiques. Celui-ci leva les orteils.
— Je ne sais pas, dit-il.
— Ah cette fois, ce n’est pas ma faute, jeta Balla qui se sentait visée.
Dans le studio de l’émission, les spectateurs restèrent médusés. Les cinq restants étaient là l’instant d’avant, puis ils avaient disparu sans laisser de traces, oubliant leur musique ici.
A la régie, on chercha sur toutes les caméras. Ils n’avaient pas pu disparaître comme ça, tout de même.
— Coupez le playback ! cria le directeur.
Il fallait en effet agir vite, avant que les fans ne se rendent compte de la supercherie.
Puis il demanda au présentateur de l’émission, par le biais de son oreillette, de prendre la parole.
— Mais qu’est-ce que je dis ?
— Bin, tu te débrouilles, je ne sais pas moi. T’as qu’à faire chanter quelqu’un d’autre. Le spectacle continue, rien ne peut l’arrêter. On va essayer de les retrouver.
Malgré les protestations qui se firent entendre du côté militaire, le commandant Gart prit le parti des scientifiques. Les Terriens seraient donc téléportés à bord du Eultha’dferay ; aussitôt après, les Galaciens quitteraient le système et continueraient leur route pendant qu’ils se renseigneraient sur les capacités de ces étranges créatures.
Que risquaient-ils ?
L’équipage compétent, autrement dit les scientifiques et Balla – allez, disons Balla – mirent au point la procédure complète, du repérage précis des messagers de l’Académie des Etoiles, à leur fuite dans l’hyperespace jusqu’au système suivant. Pendant ce temps, les diplomates préparaient le discours d’accueil – que Balla traduisit par la suite – pour leurs nouveaux hôtes tandis que les militaires faisaient l’inventaire de leurs forces et de leurs armes. Il fallait qu’ils soient prêts à toute éventualité.
Puis vint la nouvelle, annoncée à tous par Balla : les cinq Terriens de l’Académie des Etoiles avaient enfin été repérés avec précision. L’opération de récupération allait donc pouvoir commencer.
Pour ce faire et afin d’éviter tout décalage temporel, le Eultha’dferay se devait d’être le plus proche possible de la Terre – non mais, décidément quel drôle de nom pour une planète majoritairement constituée d’eau. Dans la salle de contrôle et les autres points d’observation, ce fut rapidement l’affluence. Gagnés par la curiosité, tous les Galaciens qui n’avaient rien à faire étaient là.
Sur le pied de guerre et postés dans toutes les coursives, salles et points d’observation, les militaires suivaient de leur côté les opérations de très près : ils ne devaient pas se faire repérer. Selon les ordres et les arrangements passés avec les deux autres castes, ils avaient le pouvoir de faire changer de cap le vaisseau afin de s’enfuir dans la faille interdimensionnelle déjà prête. Ils pouvaient même enrôlé temporairement tous les Galaciens. Toujours selon les arrangements – très longuement discutés –, l’opération ne devait pas prendre plus de huit minutes trente-deux secondes, dernier délai.
Tandis qu’ils se rapprochaient lentement de la petite planète bleue à une vitesse à peine inférieure à celle de la lumière, Balla tentait de ne pas perdre le signal et d’affiner les coordonnées sans cesse recalculées. Son algorithme de calcul très complexe prenait même en compte la gestion d’événements probables, ce qui devait lui permettre d’anticiper de nouvelles coordonnées et de réduire au mieux la zone à récupérer. Un travail de longue haleine que les Galaciens ne pouvaient pas comprendre. Elle était le seul être à bord capable de faire ça, et en plus elle devait maintenir la faille interdimensionnelle ouverte. Mais enfin, c’était ainsi.
Le commandant Gart, accompagné d’une délégation de chaque caste, suivait tout cela depuis l’aire de téléportation. Ici même allait être récupérée toute la zone dans laquelle se trouvaient les cinq Terriens.
Il n’y avait pas de protocole clairement défini pour ce genre d’événements, mais ils avaient toujours procédé de la même façon : les parlementaires prenaient la parole les premiers et souhaitaient la bienvenue tout en indiquant qu’ils étaient là en paix. Si tout se passait bien, ils introduisaient ensuite le commandant Gart, toujours sous bonne escorte militaire.
La tension montait dans le vaisseau tandis que l’instant approchait. Partout où il y avait rassemblement, des hologrammes diffusaient le déroulement des opérations. C’est-à-dire qu’en cet instant précis, ils diffusaient à nouveau le message venu de la Terre, et certains Galaciens, malgré le stress, commençaient à taper du pied voire se déhanchaient bizarrement.
Balla prit soudain la parole :
— Tout est prêt pour la récupération.
Le commandant prit une longue inspiration :
— Lieutenant Nork ?
— Dans deux minutes dix-huit secondes, on part de toutes façons ! répondit le militaire, l’œil rivé sur un chronomètre.
— Madame Burn ?
— Nous sommes parés à les recevoir, commandant. Nous sommes impatients de saluer cette nouvelle communauté, ce peuple jusqu’alors inconnu. Au nom de Galacia, nous…
— Un « oui » aurait suffit, Madame Burn.
— Je vous prie de bien vouloir m’excuser, commandant.
Ce dernier leva les yeux et se tourna vers les scientifiques.
— Monsieur Spake ?
— Tout est en phase. Nous pouvons procéder à la téléportation, commandant.
— Récupération en cours, intervint l’intelligence artificielle.
Pour effectuer l’opération, Balla mit sourdine les hologrammes et enclencha les micros de l’aire de téléportation. Sur les images, les Terriens continuaient de bouger avec leur étrange rythme, continuant de s’exprimer sans se douter de rien.
Il y eut quelques secondes d’attente pendant lesquelles un sifflement monta dans les aigus.
Puis une distorsion gonfla sur l’aire de téléportation, cependant que les images reçues de la Terre grouillait de parasites.
Et enfin, ils apparurent, tous les cinq, en entier – plusieurs essais avaient déjà donné des résultats désastreux, la faute à des erreurs de calcul diverses telles que la gravité ou le champ magnétique –, alors que les images envoyées depuis la Terre venaient de se débarrasser de ses parasites.
Mais c’était comme si le son s’était perdu quelque part dans le transfert : ils étaient bien là et ils gesticulaient toujours autant, ouvrant et refermant la bouche en rythme, mais rien n’en sortait. Le son était resté sur place.
Le commandant Gart jeta un œil au porte-parole des scientifiques. Celui-ci leva les orteils.
— Je ne sais pas, dit-il.
— Ah cette fois, ce n’est pas ma faute, jeta Balla qui se sentait visée.
Dans le studio de l’émission, les spectateurs restèrent médusés. Les cinq restants étaient là l’instant d’avant, puis ils avaient disparu sans laisser de traces, oubliant leur musique ici.
A la régie, on chercha sur toutes les caméras. Ils n’avaient pas pu disparaître comme ça, tout de même.
— Coupez le playback ! cria le directeur.
Il fallait en effet agir vite, avant que les fans ne se rendent compte de la supercherie.
Puis il demanda au présentateur de l’émission, par le biais de son oreillette, de prendre la parole.
— Mais qu’est-ce que je dis ?
— Bin, tu te débrouilles, je ne sais pas moi. T’as qu’à faire chanter quelqu’un d’autre. Le spectacle continue, rien ne peut l’arrêter. On va essayer de les retrouver.
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Feuilleton débilo-SF - La danse des Etoiles
vendredi 30 mai 2008
Episode 5: Je ne suis pas un héros, mais c’est pas grave
Il ne fallut que quelques heures au super ordinateur Balla pour traduire – tout seul – le message envoyé depuis la planète bleue. Pour ce faire, il avait analysé nombre de signaux émis depuis cette même planète, étudiant la syntaxe et la structure et les comparant à tous les langages qu’il connaissait. Et tout cela, Balla l’avait fait sans aucune aide, quoi qu’on en dît.
Le commandant Gart se prélassait dans la salle panoramique quand on le prévint de l’avancement des choses via l’intercom.
Difficile d’être tranquille ces derniers temps avec toute cette histoire autour d’une réponse si rapide.
Mais c’était son rôle que d’être présent pour ce genre de choses. Aussi, se rendit-il à la salle de réunion…
Où il trouva tous ses compatriotes, aussi bien les militaires que les scientifiques – les parlementaires suivant le mouvement – en train de gesticuler et de fredonner ce langage qu’il avait déjà eu l’occasion d’entendre un peu plus tôt.
Il fallut à tout ce petit monde un moment avant de se rendre compte que le commandant avait fait irruption dans la salle de réunion. Pour être plus précis, il fallut que ce dernier fît acte de sa présence en criant son autorité.
— Qu’est-ce que tout cela veut dire ? cria-t-il encore lorsqu’il fut sûr que tous lui prêtaient attention.
Poussé en avant par tous les autres, ce fut la porte parole de la caste des parlementaires, Madame Burn, qui se porta volontaire pour expliquer tout cela au commandant de bord.
— Nous avons… Balla a réussi à traduire le message.
— Ah ! J’ai cru, fit la voix de ce dernier.
— Je sais. C’est pour cela que je suis venu. Mais je ne comprends pas pourquoi vous êtes dans cet état.
— Parce que ça balance ! répondit Burn avec entrain tout en interprétant un étrange pas qui la déséquilibra, certainement à cause du mouvement de hanche qui l’accompagna. Wooh !
Derrière son interlocutrice, le commandant vit certains occupants de la salle reprendre le même élan.
— Que les choses soient bien claires, s’emporta-t-il, le prochain que je vois se trémousser de la sorte, je le condamne à la tonte de la plante des pieds.
Dans le grand espace de la salle chacun retint sa respiration dans un hoquet, des museaux frémirent et des poils se hérissèrent sur les épaules. Condamnation la plus déshonorante chez les Galaciens, le commandant n’avait eu recours à la tonte de la voûte plantaire qu’à deux reprises depuis le début de leur voyage, mais il sentait une soudaine envie de remettre cela au goût du jour ; il y avait tout de même des façons de se tenir devant le commandant du Eultha'dferay.
— Je vois qu’on se comprend. Si maintenant on pouvait regarder ce message.
— Bien sûr, commandant, s’empressa de répondre la porte-parole avant de se retourner vers l’écran holographique. Balla, si tu veux bien ?
— Mais bien sûr.
La lumière diminua aussitôt dans la salle et l’image envahit l’écran. Le message se déroula alors entièrement et dans la salle c’était la consternation lorsque la lumière. Tous les Galaciens se regardèrent en levant les orteils.
— Je ne comprends pas, dit soudain le commandant Gart. Il manquait quelque chose, non ?
Spake, le porte-parole des scientifiques chuchota alors qu’il n’y avait pas de son, que c’était peut-être un simple oubli, pas bien grave bien que légèrement gênant.
— Ah bin si on ne peut plus oublier un petit truc de temps en temps ! s’emporta Balla. Ca va ! Excusez-moi d’être occupé à tout faire pour que toutes les parties vitales du vaisseau continuent de bien fonctionner ! Le voilà votre message !
La lumière diminua à nouveau et le message apparut, le son était bien plus fort qu’il ne l’aurait dû, mais, et même si tous les Galaciens présents esquissaient un drôle de rictus de douleur, il était là cette fois.
Il y avait toujours ce bruit de fond, composante étrange du langage qui ne semblait pas avoir pu être traduite. Puis les paroles arrivèrent tandis que les cinq créatures se déchaînaient sur l’écran :
— Je n'suis pas un héros. Mes faux pas me collent à la peau. Je n'suis pas un héros. Faut pas croire ce que disent les journaux. Je n'suis pas un héros. Un héros
— Qu’est-ce que ça veut dire ? demanda le commandant.
— C’est pourtant simple, répondit le lieutenant Nork : ils ne sont pas des héros. On n’a plus rien à faire ici.
— Non, vous n’y êtes pas, s’opposa un scientifique. Vous ne vous rendez pas compte à quel point les Terriens sont évolués.
— Les quoi ?
— Les Terriens. Ah oui, on a découvert que les habitants appelaient cette planète la Terre.
— La Terre ? Comme la terre ?
— Oui.
— Pourquoi ? La terre est bleue sur leur planète ?
— Non, c’est l’eau.
— Alors, pourquoi… (Le commandant ferma les yeux en prenant une profonde inspiration.) Laissez tomber. Donc, on ne se rendait pas compte à quel point ils étaient évolués.
— Oui et tellement évoluée qu’ils font même de la « musique ».
— De la quoi ?
— « Musique. » Le bruit de fond. D’après nos recherches, ils appellent ça de la « musique ». Ca leur sert de moyen de communication à un niveau que nous ne connaissons pas. Et il faut avouer que ça balance. Wooh !
— Monsieur Spake !
— Désolé, commandant. Toujours est-il qu’une race aussi avancée ne peut que jouer sur les mots et utiliser les double sens à foison.
— Ce qui veut dire ?
— Ca veut rien dire du tout ! clama un militaire.
— Je voudrais connaître l’avis de tout le monde.
— Eh bien, reprit le scientifique, ça veut dire que s’ils disent qu’ils ne sont pas des héros, c’est justement parce qu’ils le sont. C’est un double sens dont la hauteur n’a d’égal que leur modestie. En plus, d’après le logo, ils semblent appartenir à l’Académie des Etoiles. C’est de bon augure.
— Et que suggérez-vous ?
— Ils nous aideront, commandant.
— Commandant, c’est n’importe quoi !
— Oui, lieutenant Nork ?
— Ils l’ont dit : ce ne sont pas des héros. Allons-nous-en, commandant, et finissons-en avec cette plaisanterie. Nous n’avons pas le temps et nous en avons déjà trop perdu.
Et c’était pareil chaque fois qu’ils étaient confrontés à une décision, pas facile dans ces conditions. Heureusement, les parlementaires étaient là et le commandant Gart savait qu’ils allaient bientôt prendre la parole pour trouver une solution qui contenterait les deux camps.
Il garda donc le silence quelques instants tandis que les représentants des deux castes se disputaient. Quand Burn s’approcha de lui.
— Je crois que nous pourrions embarquer ceux-ci et continuer notre voyage. S’ils peuvent nous aider, nous repasserons par ici. Sinon tant pis, ils ne sont que cinq.
Le commandant Gart se prélassait dans la salle panoramique quand on le prévint de l’avancement des choses via l’intercom.
Difficile d’être tranquille ces derniers temps avec toute cette histoire autour d’une réponse si rapide.
Mais c’était son rôle que d’être présent pour ce genre de choses. Aussi, se rendit-il à la salle de réunion…
Où il trouva tous ses compatriotes, aussi bien les militaires que les scientifiques – les parlementaires suivant le mouvement – en train de gesticuler et de fredonner ce langage qu’il avait déjà eu l’occasion d’entendre un peu plus tôt.
Il fallut à tout ce petit monde un moment avant de se rendre compte que le commandant avait fait irruption dans la salle de réunion. Pour être plus précis, il fallut que ce dernier fît acte de sa présence en criant son autorité.
— Qu’est-ce que tout cela veut dire ? cria-t-il encore lorsqu’il fut sûr que tous lui prêtaient attention.
Poussé en avant par tous les autres, ce fut la porte parole de la caste des parlementaires, Madame Burn, qui se porta volontaire pour expliquer tout cela au commandant de bord.
— Nous avons… Balla a réussi à traduire le message.
— Ah ! J’ai cru, fit la voix de ce dernier.
— Je sais. C’est pour cela que je suis venu. Mais je ne comprends pas pourquoi vous êtes dans cet état.
— Parce que ça balance ! répondit Burn avec entrain tout en interprétant un étrange pas qui la déséquilibra, certainement à cause du mouvement de hanche qui l’accompagna. Wooh !
Derrière son interlocutrice, le commandant vit certains occupants de la salle reprendre le même élan.
— Que les choses soient bien claires, s’emporta-t-il, le prochain que je vois se trémousser de la sorte, je le condamne à la tonte de la plante des pieds.
Dans le grand espace de la salle chacun retint sa respiration dans un hoquet, des museaux frémirent et des poils se hérissèrent sur les épaules. Condamnation la plus déshonorante chez les Galaciens, le commandant n’avait eu recours à la tonte de la voûte plantaire qu’à deux reprises depuis le début de leur voyage, mais il sentait une soudaine envie de remettre cela au goût du jour ; il y avait tout de même des façons de se tenir devant le commandant du Eultha'dferay.
— Je vois qu’on se comprend. Si maintenant on pouvait regarder ce message.
— Bien sûr, commandant, s’empressa de répondre la porte-parole avant de se retourner vers l’écran holographique. Balla, si tu veux bien ?
— Mais bien sûr.
La lumière diminua aussitôt dans la salle et l’image envahit l’écran. Le message se déroula alors entièrement et dans la salle c’était la consternation lorsque la lumière. Tous les Galaciens se regardèrent en levant les orteils.
— Je ne comprends pas, dit soudain le commandant Gart. Il manquait quelque chose, non ?
Spake, le porte-parole des scientifiques chuchota alors qu’il n’y avait pas de son, que c’était peut-être un simple oubli, pas bien grave bien que légèrement gênant.
— Ah bin si on ne peut plus oublier un petit truc de temps en temps ! s’emporta Balla. Ca va ! Excusez-moi d’être occupé à tout faire pour que toutes les parties vitales du vaisseau continuent de bien fonctionner ! Le voilà votre message !
La lumière diminua à nouveau et le message apparut, le son était bien plus fort qu’il ne l’aurait dû, mais, et même si tous les Galaciens présents esquissaient un drôle de rictus de douleur, il était là cette fois.
Il y avait toujours ce bruit de fond, composante étrange du langage qui ne semblait pas avoir pu être traduite. Puis les paroles arrivèrent tandis que les cinq créatures se déchaînaient sur l’écran :
— Je n'suis pas un héros. Mes faux pas me collent à la peau. Je n'suis pas un héros. Faut pas croire ce que disent les journaux. Je n'suis pas un héros. Un héros
— Qu’est-ce que ça veut dire ? demanda le commandant.
— C’est pourtant simple, répondit le lieutenant Nork : ils ne sont pas des héros. On n’a plus rien à faire ici.
— Non, vous n’y êtes pas, s’opposa un scientifique. Vous ne vous rendez pas compte à quel point les Terriens sont évolués.
— Les quoi ?
— Les Terriens. Ah oui, on a découvert que les habitants appelaient cette planète la Terre.
— La Terre ? Comme la terre ?
— Oui.
— Pourquoi ? La terre est bleue sur leur planète ?
— Non, c’est l’eau.
— Alors, pourquoi… (Le commandant ferma les yeux en prenant une profonde inspiration.) Laissez tomber. Donc, on ne se rendait pas compte à quel point ils étaient évolués.
— Oui et tellement évoluée qu’ils font même de la « musique ».
— De la quoi ?
— « Musique. » Le bruit de fond. D’après nos recherches, ils appellent ça de la « musique ». Ca leur sert de moyen de communication à un niveau que nous ne connaissons pas. Et il faut avouer que ça balance. Wooh !
— Monsieur Spake !
— Désolé, commandant. Toujours est-il qu’une race aussi avancée ne peut que jouer sur les mots et utiliser les double sens à foison.
— Ce qui veut dire ?
— Ca veut rien dire du tout ! clama un militaire.
— Je voudrais connaître l’avis de tout le monde.
— Eh bien, reprit le scientifique, ça veut dire que s’ils disent qu’ils ne sont pas des héros, c’est justement parce qu’ils le sont. C’est un double sens dont la hauteur n’a d’égal que leur modestie. En plus, d’après le logo, ils semblent appartenir à l’Académie des Etoiles. C’est de bon augure.
— Et que suggérez-vous ?
— Ils nous aideront, commandant.
— Commandant, c’est n’importe quoi !
— Oui, lieutenant Nork ?
— Ils l’ont dit : ce ne sont pas des héros. Allons-nous-en, commandant, et finissons-en avec cette plaisanterie. Nous n’avons pas le temps et nous en avons déjà trop perdu.
Et c’était pareil chaque fois qu’ils étaient confrontés à une décision, pas facile dans ces conditions. Heureusement, les parlementaires étaient là et le commandant Gart savait qu’ils allaient bientôt prendre la parole pour trouver une solution qui contenterait les deux camps.
Il garda donc le silence quelques instants tandis que les représentants des deux castes se disputaient. Quand Burn s’approcha de lui.
— Je crois que nous pourrions embarquer ceux-ci et continuer notre voyage. S’ils peuvent nous aider, nous repasserons par ici. Sinon tant pis, ils ne sont que cinq.
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mercredi 14 mai 2008
Episode 4: Y en a rien comprendre
La salle de réunion était bondée par tous les plus hauts dignitaires de chacune des trois castes. Un représentant de la communauté scientifique tenta de prendre la parole par-dessus le brouhaha.
— Personne n’est sans savoir, commença-t-il, que nous avons aujourd’hui reçu une réponse à notre appel à l’aide. La réponse provient de cette petite planète bleue, juste ici. (L’hologramme diffusa une vue du système stellaire dans lequel ils se trouvaient.) Elle est un peu plus petite que notre chère Galacia et sa gravité un point cinq fois moins élevée. Cependant, sa technologie semble…
— Les faits, coupa le commandant Gart.
— Ouais, renchérirent en chœur plusieurs militaires.
Le scientifique soupira et coupa court à son pourtant brillant exposé.
— Nous avons donc pu décoder le message reçu de cette petite planète.
— Nous ? s’indigna l’ordinateur de bord.
— Balla a donc pu décoder le message, corrigea le Galacien alors que les poils de son museau se hérissaient. Voici donc, le message tel qu’il nous a été envoyé.
La vue du système s’effaça et laissa la place à l’image de cinq êtres à l’aspect étrange. Etrange parce qu’ils n’étaient que très peu poilus et qu’en plus ils étaient habillés, ainsi qu’ils avaient déjà pu le remarquer chez certains peuples primitifs. Eux avaient abandonné les habits depuis bien longtemps. Ceci dit, ils avaient eux aussi deux bras, deux jambes et une tête.
En bas à droite de l’image, l’esquisse très simplifiée d’une de ces créatures indiquait le bras au ciel et indiquait l’esquisse toute aussi simple d’une étoile à cinq branches. Tandis qu’à côté du dessin étaient dessinés des symboles incompréhensibles qui pouvaient s’apparenter à une écriture.
Les créatures avaient une étrange façon de s’exprimer : pour sûr, ça faisait du bruit et ça bougeait dans tous les sens.
— Ils sont plats, fit remarquer un militaire.
— Mais non, c’est juste l’image qu’ils nous ont envoyée qui est plate.
La séquence dura près d’une minute pendant laquelle le commandant Gart repéra quelques-uns de ses compagnons de voyage qui commençaient à taper du pied sur un rythme approximatif. Même chez les militaires, certains avaient cédé à l’élan. Et il devait avouer que lui-même éprouvait quelque difficulté à se tenir.
— Et voilà, jeta un scientifique avec fierté. Fantastique, n’est-ce pas ?
— Je croyais que vous l’aviez décodé !
— Mais il est décodé, commandant. Vous l’avez bien vu.
— Oui, mais je n’ai rien compris.
— Ah ça ? Nous… Balla est occupée à tenter de le traduire.
— Ils nous déclarent la guerre, clama le lieutenant Nork.
S’ensuivit alors une longue joute verbale au cours de laquelle les scientifiques s’émerveillaient de l’incroyable étendue technologique de ce peuple qui avait pu traduire une langue inconnue en quelques secondes – là où leur super ordinateur demandait plusieurs heures de travail – et renvoyer aussitôt leur réponse ; cependant que les militaires targuaient du potentiel offensif de ce peuple soi-disant technologiquement très avancé pour prôner la fuite dans les plus brefs délais, parce qu’ils n’avaient pas de temps à consacrer à ce genre d’accrochages. Au centre de tout cela, les parlementaires donnaient raison à tout le monde et tentaient de négocier un nouveau délai très réduit pour le cas où.
Le commandant les laissa discrètement à leurs affaires et s’aventura dans les couloirs du vaisseau, espérant qu’il ne tomberait pas par hasard sur son caporal de cousin qui avait le chic pour toujours le débusquer où qu’il fût. On finirait bien par se rendre compte de sa disparition et par l’appeler si la situation évoluait ou si on avait besoin de son pouvoir de décision.
Tout en s’éloignant, il entendit que dans la salle on diffusait à nouveau le message. Ces êtres là avaient décidément une étrange façon de parler.
— Personne n’est sans savoir, commença-t-il, que nous avons aujourd’hui reçu une réponse à notre appel à l’aide. La réponse provient de cette petite planète bleue, juste ici. (L’hologramme diffusa une vue du système stellaire dans lequel ils se trouvaient.) Elle est un peu plus petite que notre chère Galacia et sa gravité un point cinq fois moins élevée. Cependant, sa technologie semble…
— Les faits, coupa le commandant Gart.
— Ouais, renchérirent en chœur plusieurs militaires.
Le scientifique soupira et coupa court à son pourtant brillant exposé.
— Nous avons donc pu décoder le message reçu de cette petite planète.
— Nous ? s’indigna l’ordinateur de bord.
— Balla a donc pu décoder le message, corrigea le Galacien alors que les poils de son museau se hérissaient. Voici donc, le message tel qu’il nous a été envoyé.
La vue du système s’effaça et laissa la place à l’image de cinq êtres à l’aspect étrange. Etrange parce qu’ils n’étaient que très peu poilus et qu’en plus ils étaient habillés, ainsi qu’ils avaient déjà pu le remarquer chez certains peuples primitifs. Eux avaient abandonné les habits depuis bien longtemps. Ceci dit, ils avaient eux aussi deux bras, deux jambes et une tête.
En bas à droite de l’image, l’esquisse très simplifiée d’une de ces créatures indiquait le bras au ciel et indiquait l’esquisse toute aussi simple d’une étoile à cinq branches. Tandis qu’à côté du dessin étaient dessinés des symboles incompréhensibles qui pouvaient s’apparenter à une écriture.
Les créatures avaient une étrange façon de s’exprimer : pour sûr, ça faisait du bruit et ça bougeait dans tous les sens.
— Ils sont plats, fit remarquer un militaire.
— Mais non, c’est juste l’image qu’ils nous ont envoyée qui est plate.
La séquence dura près d’une minute pendant laquelle le commandant Gart repéra quelques-uns de ses compagnons de voyage qui commençaient à taper du pied sur un rythme approximatif. Même chez les militaires, certains avaient cédé à l’élan. Et il devait avouer que lui-même éprouvait quelque difficulté à se tenir.
— Et voilà, jeta un scientifique avec fierté. Fantastique, n’est-ce pas ?
— Je croyais que vous l’aviez décodé !
— Mais il est décodé, commandant. Vous l’avez bien vu.
— Oui, mais je n’ai rien compris.
— Ah ça ? Nous… Balla est occupée à tenter de le traduire.
— Ils nous déclarent la guerre, clama le lieutenant Nork.
S’ensuivit alors une longue joute verbale au cours de laquelle les scientifiques s’émerveillaient de l’incroyable étendue technologique de ce peuple qui avait pu traduire une langue inconnue en quelques secondes – là où leur super ordinateur demandait plusieurs heures de travail – et renvoyer aussitôt leur réponse ; cependant que les militaires targuaient du potentiel offensif de ce peuple soi-disant technologiquement très avancé pour prôner la fuite dans les plus brefs délais, parce qu’ils n’avaient pas de temps à consacrer à ce genre d’accrochages. Au centre de tout cela, les parlementaires donnaient raison à tout le monde et tentaient de négocier un nouveau délai très réduit pour le cas où.
Le commandant les laissa discrètement à leurs affaires et s’aventura dans les couloirs du vaisseau, espérant qu’il ne tomberait pas par hasard sur son caporal de cousin qui avait le chic pour toujours le débusquer où qu’il fût. On finirait bien par se rendre compte de sa disparition et par l’appeler si la situation évoluait ou si on avait besoin de son pouvoir de décision.
Tout en s’éloignant, il entendit que dans la salle on diffusait à nouveau le message. Ces êtres là avaient décidément une étrange façon de parler.
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Feuilleton débilo-SF - La danse des Etoiles
mercredi 7 mai 2008
Episode 3: Un grand pas sur place
Cinq heures qu’ils attendaient que leur super ordinateur de bord fasse des merveilles. Mais bon, il était comme le vaisseau tout entier : il avait l’âge de ses circuits imprimés. En plus, l’intelligence artificielle semblait avoir vécu trop longtemps avec les voyageurs et y mettait régulièrement de la mauvaise volonté, demandait qu’on la traitât avec respect ou se plaignait d’avoir attrapé un rhume – l’espace était selon elle trop froid. Un comble pour une boîte de conserve ambulante, mais c’était ainsi.
Ce qu’ils attendaient c’était que le message de retour fût décodé. Mais le codage semblait être très poussé.
— Vous vous rendez compte, commandant, disaient les scientifiques, le temps que le message fasse l’aller retour de cette planète jusqu’ici, il n’a dû leur falloir que quelques instants pour le décoder et formuler une réponse. C’est incroyable, leur technologie doit être incroyablement avancée.
— Une déclaration de guerre, répondaient les militaires. Pas possible autrement. Ils ont détecté notre présence et nous ont envoyé un avertissement. Faut partir au plus vite.
— Mais non, une technologie aussi avancée ne peut signifier qu’une intelligence exceptionnelle. Et une intelligence exceptionnelle va de paire avec l’idéologie d’un peuple pacifique.
— Bah s’ils sont si pacifiques, ils ne vont pas nous aider alors. Dans tous les cas, on n’a pas de temps à perdre ici. Repartons et rentrons chez nous.
Pendant que les représentants de chaque clan se disputaient, le caporal Rambu s’approcha discrètement du chef d’équipage :
— Hey Gart.
— Commandant !
— Euh… commandant. Si c’était un répondeur automatique ? Vous savez : « je suis absent pour le moment, mais laissez-moi un message. »
Le commandant s’éloigna tout aussi discrètement de son importun interlocuteur pendant que celui-ci semblait plonger dans une très étrange réflexion : mieux valait le laisser comme ça.
— C’est peut-être une déclaration de guerre, avança courtoisement un représentant de la caste diplomatique.
— Ouais ! lâcha le militaire.
— Mais cela peut tout aussi bien être une réponse parfaitement pacifique à notre message, enchaîna le diplomate.
— Tout à fait exacte, répliqua le scientifique.
— Dans les deux cas, il serait peut-être sain d’attendre encore un peu que le décodage soit terminé. Et fixé un ultimatum à demain au lieu de dans deux jours.
La diplomatie en action ou l’art de couper le pissenlit en deux.
— Ca me semble honnête, approuva le scientifique après réflexion, mais cela va être quand même dur
— Mouais, mais on se préparera quand même à se défendre.
Affaire réglée.
— Dans combien de temps pensez-vous pouvoir fournir un message décodé ? demanda le commandant.
— Très difficile à dire. Nous attendons que notre ordinateur vérifie tous les schémas de cryptage connu.
— L’ordinateur il a un nom, intervint une voix impersonnelle. Et puis c’est super ordinateur, d’abord.
— Pardon Balla, s’excusa le scientifique alors que les poils de son museau se hérissaient et que ses oreilles se repliaient, signe Galacien de grande gêne.
— Mouais. Bon alors, si vous voulez tout savoir, ce cryptage ne correspond à rien de connu. Je suis en train d’essayer de le décoder tout seul… Je vous ai vu sourire lieutenant Nork… Et je ne sais pas combien de temps ça prendra. Voilà. Ca vous va comme ça ? Si non, tant pis.
Tous les Galaciens présents dans la salle de contrôle se regardèrent en levant les orteils au ciel, l’air de dire : « ce n’est rien, c’est juste Balla. »
— Je vous ai vus, cria justement le super ordinateur.
— Très bien, enchaîna le commandant. Prochain rassemblement dans la salle de réunion. Appelez-moi lorsque le message sera décodé.
Pendant ce temps, sur Terre.
Les coups résonnèrent dans le couloir.
— Ouais j’arrive, cria Giovanni.
Lorsqu’il ouvrit la porte, un grand brun aux cheveux parfaitement coiffés et une petite rousse coupée au carré attendaient dans l’encadrement. Tous deux étaient couverts d’un long manteau et avaient chaussé des lunettes de soleil design.
— Monsieur Fionanti ?
— Oui.
— Agent Misère et Soduli, FBI, dit l’homme.
— Pardon !
— Police ! corrigea sèchement la femme après avoir donné un coup de coude. Vous travaillez bien pour l’observatoire.
— Oui, j’y travaillais jusqu’à cette nuit. On ne se connaît pas ?
— C’est un plan drague ? intervint l’agent Misère.
— Non pas du tout, j’ai juste l’impression de vous avoir vu quelque part tous les deux.
— Paraît qu’on ressemblerait à des inspecteurs d’une série télé.
— Possible.
— Vous étiez présent lorsque l’observatoire a brûlé cette nuit ? demanda la jeune femme.
— Oui.
— Pas d’activité extraterrestre inhabituelle ? demanda son partenaire.
— Pardon ?
— Misère ! (La femme se tourna vers Giovanni.) Nous avons quelques questions à vous poser, pouvons-nous entrer ?
Ce qu’ils attendaient c’était que le message de retour fût décodé. Mais le codage semblait être très poussé.
— Vous vous rendez compte, commandant, disaient les scientifiques, le temps que le message fasse l’aller retour de cette planète jusqu’ici, il n’a dû leur falloir que quelques instants pour le décoder et formuler une réponse. C’est incroyable, leur technologie doit être incroyablement avancée.
— Une déclaration de guerre, répondaient les militaires. Pas possible autrement. Ils ont détecté notre présence et nous ont envoyé un avertissement. Faut partir au plus vite.
— Mais non, une technologie aussi avancée ne peut signifier qu’une intelligence exceptionnelle. Et une intelligence exceptionnelle va de paire avec l’idéologie d’un peuple pacifique.
— Bah s’ils sont si pacifiques, ils ne vont pas nous aider alors. Dans tous les cas, on n’a pas de temps à perdre ici. Repartons et rentrons chez nous.
Pendant que les représentants de chaque clan se disputaient, le caporal Rambu s’approcha discrètement du chef d’équipage :
— Hey Gart.
— Commandant !
— Euh… commandant. Si c’était un répondeur automatique ? Vous savez : « je suis absent pour le moment, mais laissez-moi un message. »
Le commandant s’éloigna tout aussi discrètement de son importun interlocuteur pendant que celui-ci semblait plonger dans une très étrange réflexion : mieux valait le laisser comme ça.
— C’est peut-être une déclaration de guerre, avança courtoisement un représentant de la caste diplomatique.
— Ouais ! lâcha le militaire.
— Mais cela peut tout aussi bien être une réponse parfaitement pacifique à notre message, enchaîna le diplomate.
— Tout à fait exacte, répliqua le scientifique.
— Dans les deux cas, il serait peut-être sain d’attendre encore un peu que le décodage soit terminé. Et fixé un ultimatum à demain au lieu de dans deux jours.
La diplomatie en action ou l’art de couper le pissenlit en deux.
— Ca me semble honnête, approuva le scientifique après réflexion, mais cela va être quand même dur
— Mouais, mais on se préparera quand même à se défendre.
Affaire réglée.
— Dans combien de temps pensez-vous pouvoir fournir un message décodé ? demanda le commandant.
— Très difficile à dire. Nous attendons que notre ordinateur vérifie tous les schémas de cryptage connu.
— L’ordinateur il a un nom, intervint une voix impersonnelle. Et puis c’est super ordinateur, d’abord.
— Pardon Balla, s’excusa le scientifique alors que les poils de son museau se hérissaient et que ses oreilles se repliaient, signe Galacien de grande gêne.
— Mouais. Bon alors, si vous voulez tout savoir, ce cryptage ne correspond à rien de connu. Je suis en train d’essayer de le décoder tout seul… Je vous ai vu sourire lieutenant Nork… Et je ne sais pas combien de temps ça prendra. Voilà. Ca vous va comme ça ? Si non, tant pis.
Tous les Galaciens présents dans la salle de contrôle se regardèrent en levant les orteils au ciel, l’air de dire : « ce n’est rien, c’est juste Balla. »
— Je vous ai vus, cria justement le super ordinateur.
— Très bien, enchaîna le commandant. Prochain rassemblement dans la salle de réunion. Appelez-moi lorsque le message sera décodé.
Pendant ce temps, sur Terre.
Les coups résonnèrent dans le couloir.
— Ouais j’arrive, cria Giovanni.
Lorsqu’il ouvrit la porte, un grand brun aux cheveux parfaitement coiffés et une petite rousse coupée au carré attendaient dans l’encadrement. Tous deux étaient couverts d’un long manteau et avaient chaussé des lunettes de soleil design.
— Monsieur Fionanti ?
— Oui.
— Agent Misère et Soduli, FBI, dit l’homme.
— Pardon !
— Police ! corrigea sèchement la femme après avoir donné un coup de coude. Vous travaillez bien pour l’observatoire.
— Oui, j’y travaillais jusqu’à cette nuit. On ne se connaît pas ?
— C’est un plan drague ? intervint l’agent Misère.
— Non pas du tout, j’ai juste l’impression de vous avoir vu quelque part tous les deux.
— Paraît qu’on ressemblerait à des inspecteurs d’une série télé.
— Possible.
— Vous étiez présent lorsque l’observatoire a brûlé cette nuit ? demanda la jeune femme.
— Oui.
— Pas d’activité extraterrestre inhabituelle ? demanda son partenaire.
— Pardon ?
— Misère ! (La femme se tourna vers Giovanni.) Nous avons quelques questions à vous poser, pouvons-nous entrer ?
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jeudi 24 avril 2008
Un filtre anti-spam simple - Partie 2: Le code php
Suite et fin de l'article un-filtre-anti-spam-simple-partie-1-le
Lors de la première étape nous avons donc créé un formulaire html tout bête, tout simple.
Maintenant, nous allons voir comment appliquer un filtre antispam grâce à un code php très simple.
Vous vous souvenez que nous avions créé un champ caché pour les utilisateurs nommé info. Eh bien nous allons tout simplement récupérer la valeur de ce champ après l'envoi du formulaire.
Si le champ n'est pas vide, on peut estimer que le post est un spam:
Une autre possibilité, si vous voulez affiner votre filtre et que vous n'avez pas réellement un besoin inextinguible de recevoir du code html ou du BBcode via votre formulaire: vous pouvez filtrer vos champs sur des codes de base, généralement des liens postés par des robots ou des spammeurs:
Ensuite, il vous suffit de traiter la variable $postIsSpam: si elle a la valeur true, le post est un spam.
Voilà, je crois que c'est l'un des plus simples filtres anti-spam. Parfaitement fonctionnel. Je l'ai mis en place sur mon site qui était assailli de spams. Du jour au lendemain, le résultat était là et ça fonctionne parfaitement lorsque l'on poste quelque chose qui n'est pas du spam.
Lors de la première étape nous avons donc créé un formulaire html tout bête, tout simple.
Maintenant, nous allons voir comment appliquer un filtre antispam grâce à un code php très simple.
Vous vous souvenez que nous avions créé un champ caché pour les utilisateurs nommé info. Eh bien nous allons tout simplement récupérer la valeur de ce champ après l'envoi du formulaire.
$fakeField = $_POST['info'];
Si le champ n'est pas vide, on peut estimer que le post est un spam:
$postIsSpam = false;
if ($fakeField!='') {
$postIsSpam = true;
}
Une autre possibilité, si vous voulez affiner votre filtre et que vous n'avez pas réellement un besoin inextinguible de recevoir du code html ou du BBcode via votre formulaire: vous pouvez filtrer vos champs sur des codes de base, généralement des liens postés par des robots ou des spammeurs:
$nameField = $_POST['Nom'];
$mailField = $_POST['Mail'];
...
spamObject = array ('<a href', '[url');
for ($i=0;$i<sizeof(spamObject);$i++) {
if ($nameField==spamObject[$i] || $mailField==spamObject[$i]) {
$postIsSpam = true;
}
}
Ensuite, il vous suffit de traiter la variable $postIsSpam: si elle a la valeur true, le post est un spam.
if ($postIsSpam) {
<Votre code pour revenir au formulaire, ou l'affichage du formulaire lui-même>
} else {
<Vous traitez les valeurs du formulaire pour les insérer dans une base de données ou un fichier xml, ou envoyer un mail... enfin ce que vous voulez>
}
Voilà, je crois que c'est l'un des plus simples filtres anti-spam. Parfaitement fonctionnel. Je l'ai mis en place sur mon site qui était assailli de spams. Du jour au lendemain, le résultat était là et ça fonctionne parfaitement lorsque l'on poste quelque chose qui n'est pas du spam.
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